Ils parlent le pende, une langue bantoue. La dénomination de cette langue serait tirée du verbe en pende : gupenda, ce qui veut dire « insulte » ou « affront ». Ce nom leur serait donné par les autres peuples environnants qui eux, tenant compte de la puissance de feu de l'homme blanc (en l'occurrence, le Portugais), le laissèrent occuper leurs terres. Contrairement à cet autre peuple qui opta pour l'affrontement. Devant l'audace de ce peuple à vouloir combatte cette puissance de feu, une audace qui, pour les autres peuples, confinait à l'inconscience, ils le surnommèrent : les pende (les révoltés). Longtemps après, quand ce peuple, vaincu par le Portugais, se réfugia à l'intérieur des terres, à son emplacement actuel en République démocratique du Congo, et quand éclata en 1931 la révolte pende contre l'autorité coloniale de l'époque, le Royaume de Belgique, les Belges finirent par se conforter dans leur thèse, selon laquelle, ils avaient bel et bien affaire à un peuple insoumis. D'où l'emploi de Tupende (un diminutif pluriel insultant en langue pende) qui veut dire : « petits révoltés ». Les Pende, eux, préfèrent en parlant d'eux au pluriel, se nommer Apende ce qui veut dire : « grands révoltés ».
Léon de Sousberghe, jésuite et ethnologue belge, est le plus grand spécialiste de la culture pende. Il a pu observer, répertorier, analyser tant l'art pende que les structures de parenté et les structures de pouvoir du peuple pende.